jeudi 21 février 2008

The World is Yours

Oui, le monde est à moi quand je fais claquer mes talons sur le bitume de Madison avenue. C'est NaS qui l'a dit. Trêve de plaisanterie, je dois vite devenir artiste, journaliste, photographe et écrivain. La photo est de Steven Parrino, courtesy of Gagosian.

Mes nuits sont plus belles que vos jours

Oh, to write like a Herald Tribune editor. My obsession with the Tribune dates back from the days my father and I deciphered it over breakfast - I underlined words and translated them into a little notebook. My eagerness to learn only equalled his patience with my pitiful attempts to read as fast as I could. I read and he explained, then I ordained and he read. Somehow the NYT never quite had that effect on me, with its bulky prints and masculine feel. Still every morning, as I catch a glimpse of the bold gothic letterhead, I think of my daddy. Note to self: buy the New York Times Guide to Style seen in Mike Oreskes' office, and finally read all those Thomas Friedman books on my shelves.

mercredi 20 février 2008

Below the Captions

S'il y avait des sous-titres à l'existence, ils seraient les archives de nos tropismes, de la violence quotidienne.
Le temps: violence.
Le néant: violence.
Chaque choc, chaque impact artistique, chaque concept adulé, chaque rapt d'idées est un pressentiment de cette violence, qui est aussi beauté.
Il y a toujours mille choses à dire.
Livres, alcools, physique, psychologie, littérature, corps, âmes, technologies, arts, Art, morts et naissances, consciences en éveil et perceptions aigües qui nous ballottent d'une certitude à l'autre, d'illuminations en désillusions. Pas de brouillon pour nous, jamais, il faut vivre en conscience, conscience de l'intérieur et de l'extérieur, micro et macro, vivre en esthète, vivre ivre.
Qui l'arbitre, sinon toi? Qui le responsable, sinon toi?
Des kilomètres de pensées enroulées autour de bobines que l'on entasse pour plus tard. Quand on aura le temps de les comprendre, de les projeter, de les réaliser.
Soyons clairs.
Nous sommes émus et perplexes par le foisonnement du monde, ces psychologies, mon cheminement aléatoire, l'évolution des espèces, l'art du siècle dernier, l'art du siècle premier, le cerveau humain, l'esthétique du vêtement, du maquillage, du sexe, le dédoublement désagréable face au miroir.
The Market, c'est ce marché d'idées et d'images dans lequel nous piochons, à chaqune instant, identité, conduite, laisser et aller, c'est ce monde dont lequel nous sommes immensément amoureux, le vortex, la matrice, le génome, l'échauffement de l'esprit, les vibrations du corps.
The Market, c'est l'offre. C'est la demande. C'est leur rencontre qui, quoi qu'on en dise, tient du miracle. Cett obsession de capter l'air du temps qu'on retrouve dans tous les discours, artistiques, politiques, le prédire ou le dédire, faites vos jeux. Les intentions, les trilogies, les syllogismes, les mauvais romans, les commissaires d'exposition aux jolies monographies, les yeux qui partout brillent, AVIDES de quoi?
On est avide de tout découvrir, puis de tout comprendre, puis de tout créer. Enfin l'on voudrait tout penser, dans tous les sens, tout dominer, sans effort, être pénétré de classicisme et caresser l'avenir.
La subversion m'obsède, c'est la seule exigence, la révolte face au ridicule, à l'admis, à nous-mêmes, le hoquet de nos consciences. En trouver les hérauts, en analyser la mécanique.

Pas de mission statement ici, soyons rythmés par les beats de nos envies!