mercredi 12 mars 2008

Les grands journalistes....

...sont pour la plupart, des académiciens, non? Pourquoi l'écriture d'articles me vient-elle spontanément en anglais? Pourquoi n'écrirais-je pas pour Spring, ce journal de têtes à claques rive droite, pour le plaisir, parce que c'est absurde? D'où me vient ce soudain mépris, cette affirmation du Contre la Droite, à la rive comme à l'hémicycle, que j'imagine toujours dangereusement correcte? CORRECTE, mon dieu! Mais l'on ne voudrait pas tomber dans la facilité bobo, ambiance Péril Jeune et déni fier, il n'y a rien que j'abhorre plus que ces altermondialistes excités par Carrefour. C'est stupide, j'ai perdu tous mes critères pour juger évènements, théories et textes: à trop s'exiler, à trop changer de cliques, de mentors, de lectures et de Top Life Decisions, j'y ai perdu des plumes. Eternal Multitasker incapable de dire non, d'envoyer promener boulets et bouées de secours, Demi-couillue car toujours provocatrice, mais tellement prévisible.

(Et vas-y que je te name-droppe un petit coup. Même tenir un blog est au-dessus de moi.)


....ne recherchent pas la subversion en tant que telle, elle peut seulement sous-tendre leurs discours. Mon rêve, d'être toujours dans l'opposition, est minable, par sa vacuité, son manque d'ambition. Non, décidément, la seule solution est de créer, envers et contre tout, je m'offre le luxe d'être Reine en mes carnets et autres bloc-notes qui abritent l'occasionnelle poussée de lyrisme.
Mon désir de me réaliser, comme on dit, risque de me faire passer à côté de la vie, la vraie, celle de mes dix-sept ans et de mon éveil à la littérature snob, temps béni avec Lui, Roi et Reine du monde à venir, entre Pille, Paralox et Prada.


...me fascinent autant qu'ils me renvoient à mes propres limites: engoncée dans une malheureuse suffisance, je n'ai jamais pris la peine de faire de vraies études. Sciences po? c'est les vacances. L'art? Jamais étudié sérieusement, toujours armée d'un air intelligent, d'un carnet et d'une Personne A Impressionner (parfois même d'un Vrai Professionnel) dans les expos. Dangereux de vivre dans la supercherie, comme à cette époque où j'ai versé dans le plagiat. Mais on ne retient jamais ce genre de leçons. J'aimerais, un jour, être assez riche pour ne plus avoir besoin de calquer.

L'histoire de ma vie: l'à peu près au lieu de l'à propos.

Next: On being an Atheist; There is No Such Thing as Truth, and Tales of the Upper East Side.

NB, ce n'est pas de l'auto flagellation, c'est de la critique constructrice.

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